18/10/2009

Hommage à ma patrie




Cameroun, ma bien aimée patrie
Fille de la grande Afrique
Pays situé au cœur de l’Afrique
Cameroun, ma très belle patrie
Par mes mains dans tous les mots pétris
Ce poème pour toi, je fabrique



Dans une nuit encre, ils sont venus
Armes sous leurs robes, bible en main
Près du feu, une fête était tenue
L’on mangeait, buvait main dans la main
Vivant insouciant du lendemain
Dans la nuit, ils t’ont entretenu
Babiole devant pour voiler ta vue
Confiant, tu les as serré la main

O Cameroun, combien fut énorme ton erreur
Cameroun de mon cœur, mon sang, mes pleurs, mes leurres
Cameroun, trop généreux pays d’aveugles



Est-ce que tu te souviens encore de ces pleurs ?
De toute la fumée entrant par les angles ?
De toutes ces prairies de bovins qui meuglent ?
Reconnais-tu ces fleuves de malheurs ?

Torrents pleins de larmes de veuves
Cameroun, pays de déportation
Dont les terres de sang se gavent
Réservoir d’esclaves d’exportation
Pays d’hommes accusés sans preuves
Partout, ils volaient tes plantations
Même s’il n’existe pas de preuve
Sur toi ils faisaient des exactions




C’était toi le géant au dos courbé
Je vois encore ce dos blessé
Ces hommes cruels sans cesse ton frappé
Toi et tes frères tel la Guinée
En vous faisant ainsi travailler
Cette terre qu’ils vous avaient volée

Ils distillaient du whisky, du vin avec ton sang
Ils fabriquaient des échangeurs avec tes os
Nettoyaient leurs propres crimes avec tes propres eaux
Partout jetaient beaucoup de cendre en passant

Marquaient ils aussi au fer des mots sur ta peau ?
Étaient-ils fiers de voir toujours couler ton sang ?
Augmentaient-ils ta charge pour briser tes os ?

O pays comme tu as du souffrir
Quoi qu’il en soit, tu as su tenir
Parce que tu es le bois d’ébène
Le solide, noir et beau ebene
Parce que tu es le long roseau
Le souple et flexible roseau



Dans la douleur tu t’es relève
Dans la souffrance tu t’es pansé
Tes blessures ont cicatrisées
Et la fatigue s’en est allée
O Cameroun de nos temps passés
Tu as su saisir ta liberté
At avec force tu l’as garde
D’une manière encore jalousée

Mais à moment d’invoquer le courroux du ciel
D’exercer ta haine sur ces fils de discorde
De venger le sang de tes fils avec tes cordes
Celles de tes arcs, ainsi que de tes arcs-en-ciel

A tes sœurs tu as demandé la paix du ciel
Et même dans ce vaste océan de discorde
A tes fils tu as demandé la concorde

Cameroun, le phénix du présent
Laissant à tes ennemis la haine
Tu as su profiter du présent
Sur tes vieilles fondations avec peine
Grace à l’aide de tes fils présent
Et la protection de ta gaine
Même si tes peuples ont des paysans
Tu as reconstruis toutes tes plaines



Réunis par ton hymne glorieux
Assemblés sur la terre de leurs aïeux
De Maroua à Ebolawa
De Bertoua à notre Buea
Sans toutefois oublier Bamenda
Tes enfants te servent en ces lieux

Cameroun, le pays reformé de l’abondance
Cameroun, le pays transformé ou coule le miel
Cameroun, endroit ou on se remplit la panse



Partout aujourd’hui on veut visiter ton ciel
Car tu es le Cameroun des extravagances
Rare village de propos sans aucuns fiels
Fortuné propriétaire envié de plusieurs danses

Cameroun, le pays de l’aventure
Nommé Afrique en miniature
Qui, mérite bien ce titre
A cause de tes rois et de leurs titres
De tes chutes et de tes cavernes
De tes forets et de tes mines



Les monts Cameroun et Mandaras
Les fleuves Sanaga et Sangha
Les forets de l’Est et du Sud
Les arcs-en-ciel allant vers le sud
Les esprits follets de la brousse
Les plantes vertes que l’on pousse
Peuvent témoigner en toutes heures
O mon pays de ta splendeur



Et même si tu connais des revers financiers
Le cadre de vie de tes fils n’étant pas princier
Je sais que tu t’en sortiras brique par brique

Cameroun, un havre de paix en Afrique
Grace à cette paix sure forgée dans l’acier
Acier qui est protégé par tes policiers
Tu es et demeure le diamant brut de l’Afrique




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